Réunion Publique Saint Jean : Compte rendu

Au cours de cette réunion publique, et à ce moment de la campagne, Lucien Felli et ses colistiers sont revenus sur les enjeux des élections municipales d’Aiacciu.

Au vu des problématiques développées par l’ensemble des candidats, l’enjeu essentiel du combat politique demeure plus que jamais la défense de l’identité corse. A l’heure où la plupart des programmes présentés s’égarent dans une surenchère de projets de développement , la liste Lucien Felli s’inscrit d’abord dans une perspective de reconstruction de la Cité autour de valeurs sociales et culturelles qui assurent depuis toujours la cohésion de notre peuple.

C’est assez dire que ce combat dépasse le cadre des municipales. C’est dire aussi combien la concurrence entre une « gauche » ralliée au sarkozysme et une « droite » hétéroclite n’apparaît aujourd’hui que de pure forme et simplement destinée à assurer les sinécures de camarillas de type colonial. En réalité cette émulation de convention n’est destinée qu’à banaliser les problèmes et le débat politique en essayant d’effacer les acquis du riacquistu. 

Ce n’est donc pas pour rien que l’ouverture de sites d’enseignement bilingues à Aiacciu se fait en traînant des pieds et si d’une manière plus large tout est fait dans la ville et sa région pour gommer les aspects les plus authentiques de notre identité et pour faire de notre culture un article de musée ; pas pour rien non plus que la municipalité sortante a expédié en catimini les « recherches » archéologique sur le site paléo chrétien de l’antique Ajaccium.


Ces tentatives de détournement de sens et de confiscation de l’action politique corse trouvent un écho favorable auprès de ceux qui, sous couvert d’une pseudo « troisième voie », ont décidé de céder sur l’essentiel pour se contenter du superflu. Nous considérons que c’est une erreur politique et un véritable contre sens historique qui conduit la Corse dans une impasse mortifère pour le peuple d’Aiacciu et pour les Corses qui ne saurait échanger leur destin national contre une charge honorifique dans le maghzen colonial.


Le combat que nous menons est celui de la modernité  et non du passéisme ; nous désirons replacer nous aussi « l’homme au centre du débat ». Mais cette ambition affichée n’a de sens que si l’homme en question, échappant à la marchandisation du monde, retrouve son identité dans le cadre qui est le sien. Pour un projet aussi ambitieux et compte tenu des forces en présence, il nous faut durer et il faut rester nous-mêmes.